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Les architectes arabes ont puisés dans les sources
mathématiques grecques pour édifier leurs
constructions.Toute forme utilisée dans le
traçage des
édifices et la construction des coupoles et des
voûtes et
de toutes les figures des arabesques se base toujours sur la
construction à la règle et au compas.
En effet, les voûtes se basent dans les monuments et les
mausolées sur des contre-forts
régulièrement
espacés, condition nécessaire de la
solidité de
l'édifice, ce qui exigeait de la part de l'architecte des
connaissances solides en matière de construction
géométrique. D'ailleurs, plusieurs
problèmes
intéressants et résolus ont
été
recensés dans les monuments se
référant
à la construction des pentagones ou hexagones
réguliers
inscrits dans un carré. Les architectes arabes
prouvaient
aussi de grandes connaissances en calcul et en algèbre;
d'ailleurs leurs calculs concernant la répartition des
forces et
des charges étaient souvent quasi-parfaits.Les nombreuses
études occidentales sur les tracés islamiques
témoignent d'une exploration scrupuleuse et sans doute
passionnante des motifs, allant de la simple compilation aux
extrapolations les plus savantes. Nous avons remarqué que
les
motifs se développent et s'enchaînent à
partir d'un
élément unique, originel, réduit
à sa forme
la plus compressible, et qui contient tous les caractères
spécifiques ainsi que toutes les inventions de l'enssemble
du
dessin. Reporté par symétrie de part et d'autre
de ses
côtés, et par rotation, la "plus petite figure non
divisible" organise le déploiement de l'entrelacs et le
multiplie sans limite, vers un infini devenu tangible, le faisant
passer du visible à l'invisible dans la recherche et dans
l'attente de celui qui est absent.
En effet, l'architecte qui
construit un grand édifice inclut souvent des
propriétés mathématiques
d'actualité pour mettre en valeur ses connaissances
scientifiques; par exemple, l'architecte qui a construit la Grande
mosquée a ajusté la largeur et la longueur de son
édifice au cm près pour que le rapport des
cotés donne le nombre d'or :
.
Une
autre techniques très importante chez les maalems :
Le
carré védique,
issu de la tradition brahamique est intégré
très
tôt par l'Islam et associé à ses
combinaisons
ornementales.
La
première ligne horizontale et la première ligne
verticale
contiennent chacune les nombres de 1 à
9.
On remplit les autres cases
aves le produit des deux nombres correspondants, horizontalement et
verticalement, comme avec une grille de mots croisés.
Exemple :
7 x 9 = 63 ( 6 + 3 = 9).
Ce
carré est rempli de
surprises mathématiques, à commencer par le
chiffre 7 au
"pouvoir magique", en son centre.
Les combinaisons du
carré
védiques se transmettaient dans les confréries
d'initiés, comme celle des Frères de la
pureté...
En réunissant les centres des carrés d'un
même
chiffre, on obtient des figures géométriques qui
différent selon que l'on réunissent les 1, les 2,
ect.
Ces figures, utilisées par superpositions et rotations
forment
des constrcutions au combinaisons multiples abondamment
exploitées par les dessinateurs.
La
lecture de la grille védique, en suivant chaque
portée
horizontale, permet la construction de figures à partir du
cercle divisé en neuf parties égales (comme le
carré lui même) :
1 -
L'ennéagone en joignant les points 1, 2, 3, 4, 5,
6, 7, 8, 9;
2 - Le triangle équilatéral en joignant
les points 3, 6, 9, 3, 6, 9, 3, 6, 9;
3 - Le sceau a
neuf pointes en joignant les points 2, 4, 6, 8, 1, 3, 5, 7, 9;
4 -
Létoile à neuf branches en joignant les points 4,
8, 3, 7, 2, 6, 1, 5, 9.
Le nombre
infini de possibilité laisse donc un libre recours a
l'imagination.
Il est probable que des
procédés identiques furent encore
employés par les
artisans nasrides qui décorérent l'Alhambra, tant
leurs
compositions témoignent d'une inspiration originelle.
Il faut rappeler que le
carré
est toujours un principe de base dans les inventions des maalems. Sa
persistance dans le décor rappelle ses origines symboliques
et
magiques:
Le
rectangle d'or :
Cette partie sera expliqué à l'oral.
De même il existe
"le pavage de Penrose", il nécessite
l'utilisation du *triangle
d'or
Démontration
:
On peut démontrer qu'il n'existe que deux types de triangles
d'or, le type aigu (A) et le type obtus (O).
ces deux types de triangles d'or pouvant s'obtenir en
découpant
un pentagone régulier de la façon
suivante :
Chacun
de ces types possède un angle
de 36 ° (soit
radians).oit
égaux à
,
soit multiples de
(d'un facteur 2 ou 3).
L'angle
est lié au nombre d'or φ par de nombreuses
propriétés ; en effet :
- et
- Les côtés d'un triangle d'or aigu ont
des longueurs proportionnelles à [1;φ;φ]
- Les côtés d'un triangle d'or obtus ont
des longueurs proportionnelles à [1;1;φ]
La propriété peut être
précisée de la façon
suivante :
- Tout triangle d'or aigu (A) de
dimensions [1; φ; φ] peut se
décomposer (de 4 façons différentes, 2
à 2 symétriques) en 3
triangles : un triangle d'or obtus [1/φ; 1/φ;
1] et deux triangles d'or
aigus [1/φ; 1 ;1], ces nouveaux triangles ayant donc,
par rapport au
triangle d'or générateur, une taille
divisée par φ ;
- Tout triangle d'or obtus (O) de
dimensions [1; 1; φ] peut se
décomposer (de 2 façons différentes et
symétriques) en deux triangles :
un triangle d'or aigu [1/φ; 1; 1] et un triangle d'or obtus
[1/φ; 1/φ;
1].
Ainsi précisée, la
propriété peut
être utilisée pour construire un pavage de Penrose
de type
0. Voici comment :
- En découpant un premier triangle d'or (aigu ou
obtus, peu importe) et en opérant un agrandissement
d'un facteur φ, puis en recommençant
l'opération précédente une
infinité de fois, on constitue un pavage complet du plan
à l'aide des
deux types de triangles d'or. Si, à l'étape
n° n, on appelle
le nombre de triangles aigus et
le nombre de triangle obtus, on observe les formules de
récurrence :
- on
+ 1 = on
+ an
- an
+ 1 = on
+ 2an = on
+ 1 + an
- En considérant la suite un
définie par :
- u2n
= an
- u2n
+ 1 = on,
- on s'aperçoit que cette suite vérifie
la relation de récurrence de la suite de Fibonacci ;
- un
+ 2 = un
+ 1 + un,
suite dont on sait que le rapport de deux termes
consécutifs tend
vers le nombre d'or φ. Ainsi la valeur limite du rapport du
nombre de
triangles obtus et du nombre de triangles aigus est un nombre
irrationnel, ce qui entraîne que le pavage obtenu de cette
façon ne
peut pas être périodique.
montrant comment on peut, avec des triangles d'or, réaliser
un pavage de Penrose de type 0 (6 étapes)
Penrose_pavage1_6_steps.gif
Dans l'ornement de la porte de la grande mosquée ou de son
minbar le décorateur a inclus toutes les transformations
possibles en son temps à savoir la symétrie, la
translation et la rotation.
L'architecture était ainsi un support de messages entre les
scientifiques qui y incluaient leurs connaissances les plus exaltantes.